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Concert
Hall - 1 LP - SMS 2418 - (p) 1965
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Adès - 1
CD - 13281-2 - (p) 1989 |
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Ages
Records - 2 CDs - 509-003-2 - (p)
& (c) 2004 |
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Franz Joseph
Haydn (1732-1809) |
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String
Quartet in C major, Op. 76 No. 3
(Hob. III:77) "The Emperor"
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26' 31" |
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Allegro
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7' 05" |
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Poco adagio; cantabile |
8' 19" |
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Minuet:
Allegro |
5' 09" |
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Finale:
Presto |
5' 58" |
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String
Quartet in E flat major, Op.
33 No. 2 (Hob. III:38) "The
Joke"
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17' 55" |
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Allegro moderaato
cantabile
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5' 06" |
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Scherzo: Allegro |
3' 57" |
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Largo sostenuto
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5' 36" |
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Finale: Presto |
3' 16" |
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QUARTETTO
ITALIANO
- Paolo Borciani, Elisa Pegreffi, violino
- Piero Farulli, viola
- Franco Rossi, violoncello |
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Luogo e data
di registrazione |
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Ginevra
(Svizzera) - luglio
1965 |
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Registrazione: live
/ studio |
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studio |
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Producer / Engineer |
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Prima Edizione LP |
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Concert Hall
| SMS 2418 | 1
LP | (p) 1965 |
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Prima Edizione CD |
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Adès |
13281-2
| 1
CD - 44'
26" | (p)
1989 | ADD
Ages
Records | 509-003-2 | 2
CDs - 44' 45" - 54' 45"
- (1°, 1-4 & 5-8) |
(p) & (c) 2004 | ADD
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Note |
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La produzione
Ages Records del 2004
(509-003-2) raccoglie le
uniche due incisioni
effetuate dal Quartetto
Italiano per
G.I.D./Concert Hall (SMS
2417 e SMS 2418).
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Le deux
oeuvres de
musique de
chambre dont
nous présentons
ici
l'enregistrement
sont
particulièrement
significatives
du génie de
Haydn.
Seize ans se
sont écoulés
entre la
composition en
1781 du Quatuor
op. 33 n° 2
et celle du Quatuor
op. 76 n° 3,
en 1797:
période au
cours de
laquelle Haydn
accédait à la
célèbrité,
notamment à la
suite de ses
deux voyages à
Londres - en
1790-92 et en
1794-95 - qui
eurent une
grande
influence sur
son esprit.
Si
l'on veut bien
ègalement ne
pas négliger
l'impression
qu'il ne put
manquer de
ressentir à la
révélation du
génie de
Mozart aec L'Enlèvement
au Sérail
(qui précède
d'un an l'op.
33) suivi de Don
Juan en
1787 et de
La Flȗte
enchantée
en 1791, on
comprendra
l'èvolution
qui s'est
manifestée
dans la pensée
de Haydn au
cours de ces
seize années.
D'autre
part, remontant
le cours de
l'histoire, on
doit
considérer que
l'op. 33 n° 2
est lui-même
d'une veine
toute
différente de
celle qui
caractérise
les
compositions
de jeunesse.
C'est qu'après
s'être
adonné surtout
à la musique
instrumentale.
Haydn fut
entrainé, par
la fantasie du
prince
Esterhazy
Nicolas le
Magnifique à
s'occuper de
théâtre,
soit qu'il
dirigeat au château
d'Esterhaz les
ouvrages de
ses confrères,
soit qu'il
écrivet lui-même
des opéras.
On
peut
conjecturer
que ce contact
avec la scène
contribua à
insuffler dans
l'esprit du
musicien un
sentiment
dramatique qui
auparavant lui
était
étranger. On a
parlé de
"crise
romantique".
Il semble
qu0il y ait là
quelque
exagèration,
bien que
certains
aspects de son
art
préfigurent
indubitablement
celui de
Beethoven.
Nous parlerons
plus
volontiers
d'acquisitions
techniques,
résultant de
recherches
incessantes et
aboutissant à
un
élargissement
très
remarquable
des ressources
créatrices.
Quatuor
op. 33 N° 2,
en mi bémol majeur
I.
Allegro
moderato
cantabile.
Le thème
initial, dont
le contour est
nettement
affirmé par la
reprise, est
d'allure ben
enfant.
La seconde
idée, issue de
la première,
n'est pas
comme le
voudrait la
tradition, de
caractère
"féminin".
Bien au
contraire,
elle évolue
rapidement
vers des
accords forte
et un trait
rapide en
sextolets de
doubles-croches
qui semble une
de ces échappées
d'espièglerie
dont le
musicien était
coutumier. Le
développement
est nourri des
divers
éléments du
premier thème
et aboutit de
nouveau à un
trait rapide,
mais différent
du premier.
Après la
réexposition,
nous verrons
ce trait se
manifester une
troisième
fois, sous un
aspect encore
différent, si
bien que le
principe de
symétrie se
trouve ici
réduit à la
vélocité
caracté
ristique des
valeurs de
durée
(sextolets de
doubles-croches).
Hormis ces
particularités,
ce premier
mouvement est
de coupe
traditionelle.
II.
Le Scherzo (Allegro),
en mi bémol
majeur, prend
la place du
menut habituel
et introduit
pas sa
vivacité un
grand
contraste de
tempo entre le
premier
mouvement et
le morceau
suivant.
III.
Le trisième
mouvement, Largo
sostenuto
(en si bémol
majeur),
annonce les
adagios de
Beethoven,
tant par le
galbe de sa
phrase-lied
que par la
violente
opposition des
grands accords
forte
en mineur,
dont l'effet
pathétique se
confirme avec
les syncopes
assorties de sforzandi,
que nous
retrouverons
après le
retour de la
phrase-lied
enrubannée par
le premier
violon. Ce
mouvement se
termine par
une reprise de
cette même
phrase avec
des sonorités
plus pleines,
la partie
ernementale
étant alors
dévolue à
l'alto.
IV.
Le Finale (Presto),
en mi bémol
majeur, est un
rondo dont la
légèreté des
refrains, dans
la nuance piano,
alterne avec
la vigueur des
développements
forte,
tous
différents de
structure.
Dans ce
morceau
également,
certains
particularités
annoncent
Beethoven (qui
à cette époque
est àgé de 11
ans): L'Adagio
à 2/4
intervenant
avant la fin;
la conclusion
presto,
truffée des
grands
silences, et
qui semble
s'évaporer
dans la
légèreté de
l'articulation
et la douceur
de la nuance.
Quatuor
op. 76 n° 3,
en ut majeur,
"Empereur"
L'évolution
marquée par ce
quatuor
relativement à
l'op. 33 est
du plus haut
intérèt, non
seulement en
ce qui touche
particulièrement
Haydn, mais même
au regard du
mécanisme
fondamental de
la création
musicale. Dans
cette oeuvre
nous voyons le
compositeur se
délivrer de la
plus heureuse
façon de la
tutelle des
conventions,
notamment
celles
résultant d'un
emploi servile
de la
symétrie. Ne
jamais
insister sur
un même
formule, ne
pas attendre
que son
intérèt se
soit émoussé
pour passer à
une autre,
tirer
continuellement
de nouvelles
conséquences
d'un même
élèment
générateur,
tel est le
secret de
cette création
continue, de
conception
toute moderne
et qui n'est à
la portée que
d'un esprit
riche
d'expériences
et de moyens.
I.
Allegro,
en ut majeur.
On chercherait
vainement en
ce premier
allegro
la "seconde
idée"
traditionelle.
Le groupe
initial de
cinq notes
sera comme un
noyau donnant
naissance -
soit par
l'imitation,
l'adjonction
de
contre-sujets
(tel que,
celui en
valeurs
pointées qui
intervient dès
le début), la
modulation - à
des rameaux
toujours
différents.
Les nuances,
les
articulations
(liées
ou détachées),
la
fragmentation
des éléments
mélodiques
sont employées
avec un rare
bonheur dans
ce premier
mouvement, qui
s'achève en un
tempo
accéléré.
II.
Poco
adagio,
cantabile,
en sol majeur:
variation sur
le thème
de l'hymne
autrichien,
composé
l'année même
par Haydn;
d'où le
soustitre
"L'Empereur"
donné à ce
quatuor. Le
thème restant
immuable, il
s'agit de
quatre
variations
extrinsèques,
mettant en
oeuvre les
ressources du
contrepoint
avec une
science
remarquable de
la gradation
des effets. Le
langage évolue
peu à peu d'un
diatonisme
très simple à
des
chromatismes
où certains
veulent voir
les premiers
rayons du
romantisme.
III.
Menuetto
en ut majeur.
Il n'est pas
jusqu'à cette
forme
traditionnelle
du menut qui
ne
s'enrichisse
ici de canons,
de contre-sujets
et autres
procédès
contrapontiques.
IV.
Finale: Presto,
en ut (forme rondo).
Le mode mineur
de ve début,
les grands
accords forte,
le contraste
du conséquent
piano
utilisant des
harmonies à
tendance
chromatique,
toute cela est
assurément
d'esprit
beethovenien
(la Sonate
pathétique
est de 1799).
De même
le contraste
de l'épisode
au ton de la
dominante, legato
sostenuto,
dans la nuance
piano,
puis
l'intervention
des sforzandi
sous le trait
rapide. Plus
loin, la
polyphonie
parvient à un
véritable
foisonnement
rythmique,
d'où émane une
impression de
vie
grouillante. A
signaler vers
la fin
l'intervention
du mode
majeur, où le
thème,
entrecoupé de
silences, est
idéalisé par
la nuance piano.
Puis c'est de
nouveau la
nuance forte,
rendue
brillante par
la coloration
majeure.
Robert
SIOHAN
L'activité
artistique du
QUARTETTO
ITALIANO peut
se résumer en
quelques
chiffres
parlants.
Depuis 1945,
année de sa
fondation, cet
ensemble que
le célèbre
critique
américain
Virgil Thomson
appelle "le
plus beau
quatuor de
notre siècle"
a donné 1.700
concerts en
parcourant une
distance
supérieure à
16 fois le
tour de
l'équateur: 52
concerts à New
York, 30 à
Londres, 18 à
Paris, pour ne
citer que
qualques
grandes
villes. Fait
rare, presque
unique dans
les annales du
quatuor à
cordes, la
composition du
Quartetto
Italiano est
restée la même
depuis vingt
ans; les
quatre
fondateurs
sont restés
indissolublement
unis par un même
amour
passionné de
la perfection
musicale.
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