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1 LP -
STE 50 275
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EN LA BASILIQUE
SAN-PETRONIO DE - BOLOGNE |
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LE
CHANT DE DEUX VOIX ET CELUI DE LA
TROMPETTE TISSENT LES FILS D'OR ET DE SOIE
D'UNE SUBTILE TAPISSERIE |
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Maurizio Cazzati
(vers 1620 - 1677) |
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Sonata à 5 "La
Bianchina) pour trompette, cordes
et basse continue |
4' 17" |
A1
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Allegro · Grave · Allegro · Vivace ·
Vivace |
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Sonate
a 2, 3, 4 e 5 con alcune per
tromba, d'après l'Opéra 35,
Bologna 1665 |
9' 22" |
A2
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Tommaso Antonio
Vitali (vers 1665 - vers 1745) -
Attribuita a |
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Sinfonia pour 2
trompettes, 2 hautbois, cordes et
basse continue, d'après le
manuscript D.I. 12 dell'Archivio
Musicale di San Petronio a Bologna
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5' 33" |
A3
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Allegro · Grave · Presto, Grave ·
Allegro |
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Giuseppe Torelli
(1658-1709) |
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Concerto à 4 pour
2 violons, cordes et continuo, d'après le
manuscript D.V. 4 dell'Archivio
Musicale di San Petronio a Bologna |
7' 37" |
A4
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Largo · Allegro · Largo · Allegro |
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Giacomo Antonio Perti
(1661-1756) |
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Aria
"Quando si belle" pour soprano,
clavecin, cordes et basse continue, d'après l'Oratorio
a 4 "San Petronio preconizzato da
Dio vescovo di Bologna" |
4' 10" |
B1
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(in
manuscritto dell'Archivio
Musicale di San Petronio a
Bologna) |
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Domenico Gabrielli
(1659-1690) |
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Sonate à 4 et5
pour trompette, cordes et basse
continue, d'après le
manuscript D.XI. 5 dell'Archivio
Musicale di San Petronio a Bologna |
5' 24" |
B2
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Allegro · Grave · Presto presto ·
Grave, presto |
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Giacomo Antonio Perti |
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Motet
"Aestuat mundi mare" pour soprano,
cordes et basse continue, d'après le
manuscript P. XIII. 22 dell'Archivio
Musicale di San Petronio a Bologna |
16' 30" |
B3
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Mirella
Freni, soprano |
ORCHESTRA DEL
TEATRO COMUNALE DI BOLOGNA |
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Reri
Grist, soprano coloratura |
Tito Gotti,
Direction |
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Gabriella
Armuzzi-Romei, Christiano Rossi, violons |
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Maurice
Andre, Marcel Lagorce, trompettes |
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Marina
Mauriello, Suor Nicole Schnoebelen
O.P., clavecins |
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Luigi-Ferdinando
Tagliavini, Achille Berruti, orgues |
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(Réalisation des
basses chiffrées: L.F. Tagliavini) |
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Luogo
e data di registrazione |
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Basilique
San Petronio, Bologna (Italia)
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Registrazione:
live / studio |
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studio |
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Producer /
Engineer |
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Peter
Willemoes
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Edizione LP |
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Erato
- STE 50 275 - (1 lp) - durata 53'
18" - (p) 196? - Analogico |
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Note |
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avec
la collaboration des Fabbriceria
et des Archives Musicales de San
Petronio de Bologne - Archiviste:
Sergio Paganelli.
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Le 7
Juin 1390, à Bologne,
dans une atmosphère de
"grandissime
allégresse", fut posée
la première pierre
d'une église qui
allait devenir l'une
des basilique les plus
importantes de la
chretienté. Dédiée au
saint évéque Petronio,
protecteur de la
ville, elle fut
construite grâce
au concours des plus
éminents dignitaires
de la ville, et du puple
tout entier. Pour
cet édifice, dont le
caractére était a la fois
religieux,
l'architecte
Antonio di
Vincenzo voulet
rivaliser avec la
sévère cathédrale
fiorentine, de
style gothique,
qu'avait commencée
Arnolfo
a la fin du XIII
siècle. Il en
reprit le plan
ainsi que certaine
thèmes mala
les transposa avec
une sensibilité
neuve qui laissait
pressentir la
Renaissance toute
proche, et fit de
San Petronio la
oeuvr la plus
étonnante du
gotique italiens,
merveille
d'architecture qui
est comme un pont
jeté entre deux
glorieuses
pèriodes artistiques.
Au
debut
du XV seècle,
la
construction,
à trois nefs
avec chapelles
laterales,
comprend déjà
deux trauvérs
et
quatre
chapelles sur
le coté. On
commence a y
celébrer les
offices. En
1446, en 1450
et enfin en
1462, sont
terminées les
trois travées
suivants. A la
fin du XV
siècle, la
basilique
présente déjà
l'aspect qui
est actuellement
le sien: l'elègant
sounassment en
pierres
d'Istrie et
marbre de
Vérone ocurand
tout autour de
l'immense
édifice, dont
les cotés en
brique rouge
sont peroés de
vitraux aux
teintex
lumineuses, la
façade
imposante qui
toutefois
attend encore
son revetiment
de marbre, et
l'admirable
portail
sculpté par
Jacopo della
Quercia.
Vers
le
commencement
du XVI siècle,
il fut
question
d'agrandir
encore la
basilique.
Mais il
manquait
désormale
l'ancienne
ferveur
civique des
habitante de
Bologne, et
c'est ainsi
que plusieurs
parties de San
Petronio
demeutrent
inachervée. En
1959
toutefois, on
construdat les
voòtes de la
nef centrale.
En 1666,
l'abside fut
definitivement
fermée.
Mais le
rayonnement de
San Petronio
n'est pas
seulement dû à
ses
constructeurs,
architectes,
peintres,
sculpteurs
dont la
ferveur
religieuse et
artistique se
consacra à
lìembellissement
de ce
chef-d'oeuvre.
Il y eut aussi
la musique,
avec ses
maitres de
chapelle, ses
chanteurs, ses
musiciens. En
1436, Eugène
IV établit une
fois pour
toutes les
institutions
relatives au
culte et à la
musique: une
école de
grammaire et
de chant
destinée aux
enfants et la
charge de
"Cantor" à la
tête de la
"Cantoria".
Ainsi naquit
la première
grande
institution
musicale de la
ville de
Bologne qui,
malgré
quelques
éclipse, va
pratiquement
demeurer un
foyer musical
non moins
important que
les autres
fameaux
centres
artistiques
d'Italie, et
qui
continuera,
durant tout le
XVII et tout
le XVIII
siècle
jusqu'au seuil
du 19 siècle,
à garder
vivantes les
plus glorieuse
traditions
artistiques.
D'une part, le
chant
grégorien,
cantus firmus,
linéaire et
immuable; de
l'autre, le
chant figuré,
en perpètuel
développment,
parcourant la
même hisyoire
et subissant,
dans le
domaine des
formes
musicales qui
ne sont pas
directement
liées à la
liturgie du
service sacré,
les mêmes
influences,
les mêmes
bouleversements.
Maitres de
chant, maitres
de chapelle se
succédèrent en
une lignée
ininterroumpue,
musiciens de
grande
culture,
réceptifs à
toutes les
nouveautés,
qui se
consacrèrent à
l'enseignement,
à la
composition et
à l'exécution
de la musique.
Depuis
Johannes de
Bellovilerio
de Francia
"presbuter et
cantor", un
Français dont
il est
question dans
un document de
1439 jusqu0au
moine anglais
Ruperto, à
Giovanni
Spataro, à
Andrea Rota, à
Girolamo
Giacobbi, à
Maurizzio
Cazzati, à
Giovanni Paolo
Colonna, à
Giacomo
antonio Perti,
tous mirent
leur vie au
service de la
musique,
falsant
régulièrement
exécuter
devant un
public
attentif, lors
des services
solennis ou
des fêtes du
Saint Patron
de la
Basilique,
leurs
compositions
les plus
nouvelles en
même temps que
les ouvrages
des autres
grands maitres
italiens et
transalpina.
La musique
vocale à San
Petronio
présente de
multiples
aspects selon
les époques:
de la Sévère
polyèhpnie du
XV et XVI
siècle, dont
la tradition
se poursuit
jusque vers le
milieu du XVII
siècle avec
Giacobbi et
Colonna, à
l'apparition
du chant
monodique et
du style
concertant et
aux effets
d'opposition
des masses
sonores qui
catactérisent
les
compositions à
2 ou 3
choeurs. Tous
ces styles
constituent un
chapitre
encore
totalment
inédit de
l'histoire
musicale
italienne.
L'enregistrement
que nous
èr*sentons
comporte un
choix limité,
mais
représentatif,
de
compositions
vicales
monodiques
ainsi que de
morceaux
instrumentaux,
tous
absolument
inédits, afin
de completer
encore la dejà
trés éloquente
anthologie du
disque "Les
grandes heures
de San
Petronio de
Bologne".
(Erato LDE
3318 - STE
50218).
Giovanni Paolo
Colonna fut
organiste à
San Petronio à
partir de 1659
et maitre de
chapelle en
1674. ayant
acquis sa
formation de
musicien à
Rome sous la
direction de
Carissimi et
de Benevoli,
il répandit
dans
l'ambiance
musicale de
Bologne le
goût romain
pour l'écritur
à plusieurs
choeurs, avec
toutefois plus
de
clair-obscur,
plus de
moelleux dans
le traitement
des voix.
Parmi
l'ensemble des
ses oeuvres
dont une
partie fut
publiée au
cours des
quinze
dernières
années de son
existence, et
dont l'autre
est encore
conservée à
l'était de
manuscrit dans
diverses
bibliothéques
européennes,
c'est le Motet
en l'honneur
du
Sant-Esprit,
que présente
cet
enregistrement.
Publié en 1681
mais, selon
toute
vraisemblance,
composé à une
époque
entérieure, ce
motet dénote
une influence
très vivante
des maitres
romains. De
brefs et
expressifs
récitatifs
précèdent deux
trés beaux
Airs ainsi que
le joyeux
Alleluia
final. Notons
que le nom de
ce
compositeur,
ignoré des
èrpgrammes de
concerts,
apparait ici
pour la
première fois
dans un
enregistrement.
Choici
également
parmi
l'inestimable
tréspr de
manuscrits que
possède dans
ses archives
la basilique
San Petronio,
deux fragments
de musique
vocale de
Giacomo
Antonio Perti,
qui fut Maitre
de chapelle
durant toute
la première
moité du XVIII
siècle et
domina
incontestablement,
en son temps,
la vie
musicale à
Bologne: une
exquise aria,
avec clavecin
obligé,
extrait de
l'Oratorio
"San Petronio"
exécuté en
1720, et un Motet
au mouvement
très enlevé,
pour soprano
et cordes,
composè en
1730.
L'auditeur
aura la joie
de découvrir,
amplifiée par
l'accoustique
étonnante des
voûtes
gothiques de
la basilique
et soutenue
par les
sonorités
profondes et
limpides des
grandes orgues
qui comptent
parmi les plus
belles et le
plus anciennes
d'Europe,
l'admirable
musique
instrumentale
qui, dans le
cérémonial
fastueux de la
liturgie de
l'époque,
trouvait sa
place entre
les
compositions
vocales et les
prières
rituelles.
Tout d0abord
une brillante
Sonate à Cinq
pour trompette
de Maurizio
Cazzati,
maitre de
chapelle ò la
Basilique de
1657 à 1673,
qui fut à
Bologne le
premier à
donner une
véritable
impulsion à la
musique
instrumentale
par une
structure
nouvelle
annonçant déjà
les élègants
contrastes
sonores du
Concerto
Grosso. Dans
ce même ordre
d'idées,
notons
également le
très
intéressant
"Concerto à
Quatre" de
Torelli, conçu
à l'origine,
selon toute
probabilité,
pour deux
violons solos
- ainsi que le
présente
d'ailleurs cet
enregistrement
- mais dont il
a été
également
conservé une
version pour 4
violons; nous
avons là un
véritable
Concerto
grosso, ainsi
que l'a défini
lui-même
Torelli sur
les parties de
violons
manuscrites.
La Sinfonia,
attribuée à
Tomaso Antonio
Vitali,
composée
vraisemblablement
au cours des
dix premières
années du
dix-huitième
siècle, se
caractérise
par
l'équilibre
remarquable du
dialogue entre
les deux
trompettes,
les hautbois
et les cordes.
Son brillant Presto,
dont le théme,
sur une note
de pédale, est
confié aux
deux violons
colos, est le
type du
divertissement
fantasque cher
au goût
bolonais. Les
musicologues
et mélomanes
s'intéressant
à Tomaso
Antonio Vitali
pourront se
pencher sur le
mystère qui
subaiste
autour de
l'attribution
de cette
oeuvre. Sur le
manuscrit
original de la
partition, le
nom de T.A.
Vitali est
solgneusement
biffé, bien
que fort
lisible
encore. Erreur
d'un copiste
ignorant,
intervention
"critique"
d'un tiers, de
bonne ou de
mauvaise fol?
Nul ne le
sait. Il est
en tout cas
bien étrange
que ce nom
biffé m'ait
pas été
remplacé par
un autre.
La
prédilection
des musiciens
de Bologne
pour la
trompette
trouve encore
un example
avec la
magistrale
Sonate de
Domenico
Gabrielli, qui
fut célèbre
comme
violoncelliste
à San Petronio
à la fin du
XVII siècle,
en même temps
que passé
maitre dans
l'art
d'utiliser les
ressources de
la trompette,
comme le
démontre si
bien le Presto
de cette
oeuvre,
mariant
admirablement
les timbres de
la trompette
et du
violoncelle.
Sergio
Paganelli
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